Quelle Europe pour demain ?

Eléments d'analyse du Traité établissant une Constitution pour l'Europe

Fiche 17 : Demain peut-être ?

le 13 mai 2005

Mais au fait, l'Europe mérite-t-elle, veut-elle une Constitution ?

Si c'est pour entériner 50 ans de politiques décidées par les pouvoirs en place - avec l'ambition louable mais limitée de faire le minimum acceptable - il est inutile de rédiger une “Constitution” et de nous demander notre avis. Un Traité arrangé à l'amiable entre chefs d'Etats suffira, comme les autres fois.

Si c'est pour lancer l'Europe sur le chemin d'une nouvelle intégration, pour en faire une vraie puissance politique, capable d'influer sur le destin du monde alors que celui-ci va au devant d'épreuves jamais imaginées (expansion du terrorisme bien sûr, mais aussi dérèglement climatique, fin du pétrole, biodiversité en péril, voire la chute démographique qui se profile), ça vaut la peine de faire quelque chose de bien.

Ce quelque chose de bien, c'est sans doute un peu de vieux et beaucoup de neuf.

Peut-être les Etats membres de l'Union d'aujourd'hui, incontestablement élargie trop vite trop grand, sont-ils incapables de cette ambition ... Inutile alors de faire semblant en nous faisant ratifier une vieille vessie déguisée en belle lanterne.

Mais même dans ce cas, il reste une petite chance : la coopération renforcée.
Qu'est-ce que c'est ? Aller plus loin, à quelques-uns. La monnaie unique en est un exemple.

En mai 2000, Joshka Fischer (ministre des Affaires étrangères allemand) proposait l'instauration d'un véritable système parlementaire au sein d'un petit groupe de pays. Il a été balayé, traité de “joueur de flûte” par Hubert Védrine, son homologue français, avec l'appui de Lionel Jospin. Pourtant le projet avait le soutien de nombreux européens convaincus, français inclus, de droite comme de gauche.

Lionel Jospin, le 28 avril sur France 2, critiquait l'Europe tiède des européens fades ... Monsieur Jospin, occupez-vous donc de la froide poutre que vous avez dans le bovin oeil !

(*) déficit public limité à 3% du PIB, dette publique limitée à 60% du PIB, inflation et taux d'intérêts encadrés.
(**) Aujourd'hui la BCE a pour objectif la stabilité des prix (rien sur l'emploi ou le développement économique), et elle est totalement indépendante du pouvoir politique.
(***) Plein d'info à ce sujet sur internet, avec tout bon moteur de recherche.

Webmestre : Stéphane Terreaux. Informations. Mise à jour : 06/03/2007

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