le 6 mai 2005
Gérard Terrier (PS), lundi 2 mai à Marange-Silvange : « grâce à l'intégration de la Charte, les données sociales ne sont plus des recommandations mais des exigences ».
Qu'en est-il exactement ?
La Charte, dans ses titres I à VI, définit des droits dont nous avons déjà examiné quelques spécimens (fiche n°7).
Le titre VII précise les règles d'interprétation et d'application de la Charte.
L'article II-111, pour commencer, restreint l'étendue des droits définis par la charte : ils s'appliquent uniquement à la législation et aux institutions européennes.
En clair, si dans le cadre d'une loi européenne, j'estime que mes droits (définis par la charte) sont bafoués, je peux me défendre.
Si j'estime que mes droits (définis par la charte) ne sont pas respectés par ma législation nationale, je ne peux pas me défendre.
Personnellement, j'ai de la chance, la France me protège correctement ... ce n'est pas le cas de tous les pays de l'Union.
Le même article enfonce le clou en précisant que cette Charte ne crée aucune compétence nouvelle pour l'Union.
Exemples :
A quoi bon tout ce battage alors ?
L'article II-112 et son explication page 182 poursuivent :
Certes, la Charte engage l'Union à ne pas nous faire de mal. Mais où sont ces “droits nouveaux”, cette “valeur contraignante” tant vantés sur les ondes ?
Lisez si vous avez le temps l'article 62, titre VII, de la deuxième partie du protocole 9 - c'est page 139 du document que vous avez reçu.